Depuis 2019, la circulation des trottinettes électriques motorisées sur les trottoirs est passible d’une amende de 135 euros en France. Le port du casque reste pourtant recommandé, mais non obligatoire pour les conducteurs majeurs, contrairement aux cyclistes de moins de 12 ans. Les règles varient entre agglomération et zones rurales, et les sanctions s’appliquent aussi bien aux excès de vitesse qu’à l’absence d’équipement obligatoire.
Le cadre légal évolue régulièrement, ajoutant des obligations comme l’assurance responsabilité civile ou l’interdiction de transporter un passager. Les contrôles routiers ciblent désormais spécifiquement ces engins, poussant à une vigilance accrue concernant la conformité.
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Trottinettes électriques en France : ce que dit la loi aujourd’hui
L’univers réglementaire des trottinettes électriques s’est considérablement précisé depuis le décret du 23 octobre 2019. Désormais, ces engins sont rangés sous la bannière des EDPM (Engins de Déplacement Personnel Motorisés) aux côtés des monoroues, gyropodes et hoverboards. Tous répondent au même arsenal de règles, pensées pour encadrer leur essor sur la voie publique.
En France, la trottinette électrique doit se plier au code de la route. La législation s’est durcie : il faut désormais avoir 14 ans révolus pour prendre le guidon, conséquence directe du décret n° 2023-848 du 31 août 2023. La vitesse, elle, reste strictement limitée à 25 km/h, sous peine de sanctions financières lourdes. Impossible d’échapper aux nouveaux standards d’équipement : feux de stop, clignotants, avertisseur sonore, catadioptres avant et arrière sont devenus la norme pour tout véhicule circulant sur l’espace public. L’arrêté du 15 mars 2024 rapproche d’ailleurs encore davantage les règles des EDPM de celles qui encadrent les cyclistes.
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Avant de prendre la route, il faut bien avoir en tête les principales obligations qui s’imposent à chaque utilisateur :
- Assurance responsabilité civile : la couverture est obligatoire, sous peine de lourdes sanctions, jusqu’à 3 750 euros d’amende.
- Permis de conduire : aucun permis n’est demandé, tant que l’engin ne dépasse pas la barrière des 25 km/h.
- Stationnement : possible sur les trottoirs, à condition de ne pas gêner la circulation des piétons.
La France a durci le ton pour accompagner la montée en puissance de ces nouveaux moyens de déplacement. Désormais, la réglementation des trottinettes électriques s’articule entre le code de la route et les arrêtés locaux : chaque mairie peut affiner, voire restreindre, l’usage sur son territoire.
Quels comportements adopter pour circuler en toute sécurité ?
En trottinette électrique, la vigilance ne souffre aucune exception. Respecter scrupuleusement le code de la route n’est pas accessoire : feux, panneaux, priorités, tout vous concerne autant qu’un automobiliste. Le confort de tous dépend de l’aptitude à anticiper, à réguler sa vitesse, jamais plus de 25 km/h, et à maintenir une distance de sécurité avec les autres usagers : piétons, cyclistes, voitures.
Dès qu’elles existent, privilégiez les pistes cyclables. Hors agglomération, la trottinette électrique est strictement bannie. Quant aux trottoirs, ils restent interdits sauf si un arrêté municipal le permet expressément. Oubliez la tentation d’embarquer un passager ou d’écouter de la musique : ces deux comportements sont sanctionnés, et mettent directement en péril la sécurité, la vôtre comme celle des autres.
Pour rouler sans surprise, il faut rester lisible : chaque changement de direction doit être signalé, pas de zigzag intempestif, pas de priorité volée à un cycliste sous prétexte d’agilité. Dès la nuit tombée ou quand la visibilité faiblit, équipez-vous de dispositifs rétro-réfléchissants et vérifiez le bon fonctionnement de vos feux. Ce sont des alliés précieux pour rester visible.
Les règles ne sont pas là pour restreindre, mais pour garantir un partage harmonieux de l’espace public. Automobilistes, cyclistes, piétons : tout le monde cohabite, à condition de faire preuve de prudence et de respecter les règles du jeu.
Zoom sur les équipements obligatoires et conseillés
Pour circuler en toute sécurité sur une trottinette électrique, il ne suffit pas de respecter les règles : il faut aussi soigner l’équipement. Depuis le décret du 23 octobre 2019, le code de la route impose un niveau d’exigence précis. Chaque utilisateur doit veiller à disposer, sur sa machine, d’un minimum réglementaire.
Voici les équipements à installer ou vérifier attentivement avant chaque trajet :
- Freins efficaces sur chaque roue
- Avertisseur sonore audible à 50 mètres
- Feux avant et arrière
- Catadioptres (réflecteurs) latéraux et à l’arrière
Le casque, s’il n’est pas obligatoire en ville pour les adultes, devient indispensable hors agglomération. Les chiffres de la sécurité routière sont sans appel : le casque divise par deux le risque de traumatisme crânien. Même à faible allure, une chute peut avoir des conséquences sévères.
L’équipement rétro-réfléchissant n’est pas à négliger non plus : gilet ou brassard fluorescent, obligatoire dès la nuit tombée ou en cas de mauvaise visibilité, augmente la détectabilité auprès des automobilistes. Des feux en parfait état de marche vous évitent une amende, mais surtout, ils peuvent vous sauver la vie.
La sécurité passe aussi par l’entretien : contrôler l’état des pneus, vérifier les freins, s’assurer de la bonne fixation du guidon. Un véhicule mal entretenu, c’est autant de risques pour soi que pour les autres, et la loi ne tolère aucune négligence. Les sanctions pour défaut d’équipement peuvent dépasser celles réservées aux cyclistes. En cas d’accident, la moindre faille se paie au prix fort.
Sanctions, risques et enjeux du respect du code de la route
La trottinette électrique séduit pour sa légèreté, sa vitesse, sa maniabilité. Mais la législation, elle, reste implacable. Le code de la route n’offre aucun passe-droit : circuler sur le trottoir sans autorisation ? C’est 135 euros d’amende. Transporter un passager ? Même sanction. Dépasser la fameuse barre des 25 km/h vous expose à une pénalité bien plus lourde : 1 500 euros. Le débridage, souvent tenté, peut coûter plus cher que l’engin lui-même.
Au-delà des amendes, la question de l’assurance responsabilité civile se pose avec force. Rouler sans garantie, c’est risquer une sanction jusqu’à 3 750 euros. Mais surtout, en cas d’accident, la note grimpe vite : dégâts matériels, blessures, responsabilité engagée. L’assurance est le seul filet pour protéger l’utilisateur et les autres.
Le permis n’est pas requis si la limite des 25 km/h est respectée, mais pour le reste, la tolérance est nulle. Les contrôles routiers sont de plus en plus fréquents, particulièrement en ville. Le stationnement sur le trottoir n’est accepté qu’à condition de ne pas gêner les piétons, sous peine de verbalisation.
Chaque infraction alimente la réflexion sur la cohabitation des modes de transport en ville. La trottinette électrique, désormais incontournable, doit composer avec un cadre strict : prudence, anticipation, respect des autres usagers sont les seuls garants d’une mobilité urbaine apaisée.
Face à la montée en puissance de ces nouveaux véhicules, la France trace une ligne claire : l’innovation n’a de sens que si elle sert la sécurité de tous. La prochaine fois que vous enfourchez une trottinette, vous saurez que chaque geste compte, et que la ville vous observe.