Depuis le 1er janvier 2024, l’accès à certaines zones urbaines est interdit aux véhicules diesel immatriculés avant 2011. Les primes à la conversion favorisent désormais principalement les modèles électriques ou hybrides. Pourtant, dans plusieurs régions rurales ou pour les gros rouleurs, les ventes de diesel résistent.
Les constructeurs continuent de proposer quelques nouveautés sur ce segment, malgré la baisse de l’offre. Les normes Euro 7, attendues en 2025, n’excluent pas totalement les motorisations diesel, mais imposent des contraintes inédites sur les émissions. L’écart de prix à la pompe entre diesel et essence s’est réduit, modifiant la rentabilité de l’investissement.
Où en est vraiment le diesel en 2025 ?
Le décor n’a pas totalement changé : la France compte encore près de 13 millions de voitures diesel. Le déclin est là, certes, mais la voiture diesel reste bien ancrée hors des grandes villes. Les mesures strictes des zones à faibles émissions accélèrent le renouvellement du parc, notamment dans la capitale où les véhicules diesel d’avant 2011, classés Crit’Air 3 ou plus, sont désormais persona non grata.
L’offre de modèles diesel a fondu chez les constructeurs français : Peugeot, Renault, Citroën coupent progressivement le robinet. Chez Volvo, c’est carrément la fin de partie. Pourtant, certains ténors allemands, Volkswagen, BMW, Audi, Mercedes-Benz, maintiennent encore quelques modèles au catalogue, surtout pour les familiales et les SUV. Même constat du côté des utilitaires où la robustesse et la sobriété du diesel restent recherchées.
À la pompe, le tarif du diesel ne fait plus vraiment la différence face à l’essence. L’écart, longtemps un argument massue pour les gros rouleurs, s’estompe, ce qui rend le calcul beaucoup moins évident pour l’automobiliste moyen. Sur le marché de l’occasion, en revanche, la décote notable des modèles diesel crée des opportunités, surtout pour les versions récentes affichant de faibles émissions et qui circulent loin des ZFE.
Difficile de parler de disparition. En 2025, le diesel n’est plus le roi, mais il n’a pas dit son dernier mot, notamment en dehors des grandes agglomérations. Le paysage reste contrasté, entre recul urbain et vitalité rurale, entre choix contraint et réponse à des besoins spécifiques.
Faut-il encore miser sur le diesel face à l’essence et à l’hybride ?
Le diesel conserve ses fidèles, surtout parmi ceux qui multiplient les kilomètres et les professionnels de la route. Sur autoroute, sa sobriété reste difficile à battre. Voici pourquoi certains profils s’y retrouvent toujours :
- Une consommation carburant plus basse que la concurrence
- Un couple moteur appréciable pour tracter ou charger sans faiblir
- Une autonomie qui, pour beaucoup de modèles, surpasse encore les voitures essence et hybrides classiques
Mais la donne a changé : le prix du litre de diesel se rapproche de celui du sans-plomb. Pour les petits rouleurs, l’avantage économique s’amenuise.
Face à l’essence, le coût d’usage n’est plus aussi convaincant. Le surcoût à l’achat d’un diesel n’est rentable qu’au-delà de 20 000 km parcourus chaque année. Les moteurs essence, eux, séduisent par leur silence, leur polyvalence et surtout leur absence de restriction dans les ZFE, ce qui parle aux citadins et périurbains.
L’hybride, désormais bien ancré, chamboule le jeu. Pour ceux qui alternent ville et route, il permet de réduire la consommation sans se plier aux contraintes du 100% électrique. Pas de malus, entretien simplifié, accès facilité aux centres urbains : autant d’avantages qui pèsent dans la balance pour de nombreux acheteurs.
| Type de motorisation | Points forts | Contraintes |
|---|---|---|
| Diesel | Consommation faible, autonomie, couple | Restrictions ZFE, coût d’achat élevé |
| Essence | Simplicité, polyvalence, accès urbain | Consommation supérieure sur longue distance |
| Hybride | Polyvalence urbaine, fiscalité avantageuse | Surcoût, autonomie électrique limitée |
Pour y voir plus clair, voici les profils pour qui le diesel garde tout son sens :
- Ceux qui parcourent de longues distances chaque année
- Les conducteurs dont l’usage reste éloigné des ZFE
- Les gestionnaires de flottes professionnelles
Pour les autres, il vaut la peine d’examiner de près les alternatives que sont l’essence et l’hybride, selon ses déplacements et la fiscalité locale.
Avantages et limites du diesel : ce que les chiffres disent aujourd’hui
Si le diesel séduit encore, c’est avant tout grâce à sa sobriété. Sur autoroute ou pour les trajets longue distance, un demi-litre de carburant économisé aux 100 kilomètres, ce n’est pas négligeable. Pour les gros rouleurs, le budget annuel s’en ressent. Mais la rentabilité ne s’arrête pas là :
- Des passages à la pompe moins fréquents
- Des intervalles d’entretien souvent plus espacés
- Une mécanique réputée robuste, surtout sur les modèles bien entretenus
La réalité, c’est que le prix du diesel s’est rapproché de l’essence. L’écart initial à l’achat reste présent, particulièrement sur les véhicules neufs, ce qui pèse dans la balance. Sur le marché de la seconde main, la décote est plus rapide : la demande pour les modèles essence ou hybrides grimpe, surtout dans les zones urbaines soumises aux restrictions.
- Assurance : le coût reste souvent un peu plus élevé pour les diesels, en raison d’une valeur à neuf supérieure et d’un risque de vol plus marqué.
- Entretien : certaines pièces, comme le filtre à particules ou les injecteurs, affichent des tarifs élevés, mais la fréquence des révisions compense en partie.
- Services : l’expertise technique, l’offre de pièces et le réseau restent solides, notamment chez Peugeot, Renault, Volkswagen, Audi ou BMW.
Concrètement, les modèles diesel récents offrent un usage rationnel pour ceux qui roulent beaucoup. Mais il faut garder un œil sur la revente : en ville, la demande se tasse, alors qu’en province, l’occasion diesel continue de trouver preneur. Choisir un diesel en 2025, c’est donc d’abord une question d’usage, de kilométrage et d’anticipation sur la revente.
Bien choisir sa voiture diesel en 2025 : conseils pratiques et modèles à privilégier
Trouver la perle rare sur le marché du diesel en 2025 ne s’improvise pas. Pour commencer, vérifiez que le modèle visé est compatible avec la vignette Crit’Air : seuls les véhicules répondant à la norme Euro 6d pourront encore circuler dans la plupart des zones à faibles émissions.
Pour éviter les déboires, préférez un exemplaire avec historique limpide et entretien suivi, surtout pour les versions dotées d’un FAP ou d’une injection haute pression. Il existe encore une offre intéressante chez les généralistes comme Peugeot (308 BlueHDi), Renault (Clio Blue dCi, Mégane dCi), Citroën (C4 BlueHDi), mais aussi chez les spécialistes allemands. Des modèles comme la Volkswagen Golf TDI, la BMW Série 3 ou l’Audi A3 restent recherchés en dehors des grandes villes.
Le mode de financement joue aussi un rôle : si le crédit classique reste une option, la location avec option d’achat séduit de plus en plus pour anticiper la valeur de revente dans un contexte incertain. Des organismes spécialisés comme Cgi Finance proposent des solutions adaptées pour optimiser le montage financier.
Visez autant que possible des modèles récents et faiblement kilométrés. Sur le marché extra-urbain, une Renault Clio Blue dCi ou une Peugeot 308 BlueHDi de moins de trois ans constitue un pari solide, offrant un rapport coût d’usage/fiabilité difficile à égaler aujourd’hui dans cette catégorie.
Le diesel version 2025 n’est plus un choix par défaut. Mais, pour certains, il reste une réponse précise à des besoins concrets. Le moteur thermique, loin d’avoir tiré sa révérence, continue de s’adapter, et, pour qui sait où regarder, réserve encore de belles surprises.
